Rentrée des classes oblige, ce petit blues de fin août (scientifiquement prouvé paraît-il) qui nous fait douter de tout à la fin des vacances et
matraquage publicitaire sur les cartables et feuillets A4 perforés petits carreaux en promo, comment ne pas penser à l’École (oui avec un grand E) ? Qu’on ait encore 10 ans dans sa tête et qu’on ressente toujours cette petite appréhension à la veille de septembre, qu’on soit parent, prof fraichement converti, voisin d’une cours d’école ou qu’on vienne de passer 15 jours en famille la question de l’éducation nous concerne tous. Elle devient même élémentaire alors même qu’on pense transition. Les enfants d’aujourd’hui et de demain doivent-ils être éduqués encore à la papa Ferry… n’y a-t-il pas un besoin urgent de faire évoluer l’école ? À l’image d’une société qui se morcelle et s’individualise on assiste à l’explosion de l’offre pédagogique. Écoles communautaires, confessionnelles et pédagogies alternatives fleurissent là où les parents ne se reconnaissent plus dans « l’école de la République » et cherchent des solutions ailleurs. Mais l’école publique est politique et c’est son rôle de former les citoyens de demain. Alors, l’école idéale serait celle des communs qu’il est urgent de définir. Une école qui réinterroge à la fois : - les critères de la réussite et la mise en compétition entre les individus - le vivre ensemble dans l’acceptation de la diversité (toutes les diversités) - les codes de l’apprentissage, faisant du professeur un animateur et non plus le seul détenteur du savoir - l’accès numérique au savoir et ses nouveaux codes - l’autonomie des enfants et leurs droits en tant qu’individus à part entière (non ce n’est pas encore le cas, il existe des débats juridiques passionnants sur le sujet) - la hiérarchie du vivant : pour en finir avec « Man versus Wild » Sur toutes les écoles ont pourrait écrire ça (même si ça prendrait de la place) : « Nous souhaitons de toute notre raison et de tout notre cœur une éducation qui ne se fonde pas sur l'angoisse de l'échec mais sur l'enthousiasme d'apprendre. Une éducation qui révèle l'enfant à lui-même tout en lui révélant les richesses, l'énergie et la beauté qu'offre le monde à son alliance vitale et non à son avidité insatiable et destructrice. Une éducation qui abolisse le "chacun pour soi" pour exalter la puissance de la solidarité. Une éducation où le pouvoir de chacun soit au service de tous. Car demain ne pourra être sans la coalition des forces positives et constructives dont chacun de nous est dépositaire. » Pierre Rabhi (il est fort quand même) Vos devoirs pour la semaine prochaine (on peut négocier la date de rendu des fiches de lecture) : - lire Idriss Aberkane pour libérer son cerveau et mieux l’utiliser - prendre des notes si on est prof sur le site de Céline Alvarez pour mieux comprendre les lois naturelles de l’enfant et cartonner sa rentrée - commencer tôt avec la pédagogie Montessori appliquée au bébé, s'initier avec les petits livre de la collection Je passe à l'acte d'Actes Sud - (re)voir le documentaires sur l’école : Une idée folle, en libre accès sur le site du monde jusqu’au 10 septembre Et on révise ses lignes de codes pour l’interro de programmation informatique de jeudi 8h30. Allez, bonne rentrée !
© crédit photo Islande : Julia Passot