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Julia Passot

To do to doux #3 : ce mois-ci je smartphone durable


Absorbée que j'étais à errer sans fin sur les apps de mon smartphone, j'ai laissé filer le temps et la rentrée des classes est déjà loin. Cette même rentrée où je me suis fait une liste de toutes ces petites choses à changer dans mon quotidien (et parfois pas des moindres). La "tout doux" porte bien son nom. En tête de liste, écrit avec une correction orthographique obscure dont la logique m'échappera toujours : "changer aphone"... comprendre changer de smartphone... comprendre partir en quête d'un smartphone durable et responsable.

Pour le moment, je m'applique péniblement à faire durer artificiellement ce qui est programmé pour durer moitié moins qu'un mandat présidentiel. Je suis en train de battre un record : je possède un smartphone depuis plus de 4 ans. En vérité, c'est au prix d'une utilisation d'une sobriété qui fait injure au potentiel technologique de l'engin !

Je me suis tout de même posé LA question en la matière :​​

Existe t-il un smartphone qui

- ne pille pas les minerais les plus précieux de la planète - n'entraîne pas l'exploitation d'êtres humains et donc d'enfants - dure dans le temps (mais vraiment) et ne soit pas programmé pour durer seulement 12 mois - ne soit pas jetable à la première rayure. Qu'on puisse réparer et en changer certaines pièces sans faire un prêt bancaire. - dont les composants puissent être recyclés - ne nous fasse pas passer pour le dernier des has been en société

Les réponses sont encore timides et l'opinion publique peu engagée sur la question. Tout se passe comme si les smartphones avaient pris une partie de notre cerveau nous rendant incapables d'avoir un regard critique sur leur utilisation (la notion de "digital détox" pointe tout juste le bout de son nez) et encore moins sur leur production. Très peu d'alternatives donc, mais des alternatives quand même :

a) On peut déjà se renseigner sur l'obsolescence programmée (imaginée dans les années 30 au États-Unis). "L’obsolescence programmée a été défendu pour la première fois en 1932 par l’américain Bernard London qui voyait dans une obsolescence légalement obligatoire un moyen de régler la crise économique de l’époque. La pratique s’est finalement généralisée dans les années 1950, notamment à travers les travaux du designer industriel Brooks Stevens qui a introduit la notion de mode pour les objets du quotidien."(sur le site obsolescence-programmee.fr)

Une loi a été votée en 2015 en France pour en faire un délit passible de 2 ans de prison et 300 000 euros d'amende.... vous en avez entendu parler ? A priori les fabricants non plus...

b) On peut s'acheter un des seuls (je n'en ai pas trouvé d'autres...) smartphone durable et responsable : un Fairphone. Loin d'être parfait, la marque a au moins le mérite d'être transparente sur les processus de fabrications et matériaux utilisés dans ses téléphones.

c) À partir de janvier 2018, on peut louer un smartphone. C'est le projet de la coopérative française Commown.

d) On peut ne pas avoir de smartphone, mais bon...

Ceci n'est pas un QCM.

© crédit photo : DR

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